BUDGETOPHILE ET NON BUDGETOMANE
« Les techniques savantes de préparation des budgets ne suffisent pas à
annoncer de bonnes décisions et à éviter les mauvaises». Cette phrase ne vise pas à minimiser l’importance des budgets mais plutôt à illustrer qu’ils sont essentiellement des outils et non des fins. Il est évident, surtout depuis l’avènement de l’assurance-hospitalisation, que les hôpitaux ont intégré cet outil administratif dans leur fonctionnement. Et c’est un grand bien car le budget oblige à la réflexion et à l’analyse avant de procéder à l’action…
Auteur/autrice : Jean-Claude Deschênes
PLAIDOYER POUR LA DÉCENTRALISATION
Il paraît s’éloigner de plus en plus le temps où les hospitaliers plaidaient la nécessité de l’autonomie des hôpitaux. On parle maintenant d’un service public, d’un réseau d’établissements, d’un système hospitalier provincial.
Des projets et des rumeurs qui persistent et des faits de plus en plus nombreux illustrent la tendance de Québec à centraliser l’administration des hôpitaux. On est déjà très loin de l’initial concept d’assurance. Ainsi, on avait déjà une centralisation (nécessaire) des négociations collectives. S’ajoutent maintenant les décisions exécutoires de Québec sur la rémunération individuelle des cadres, sur les autorisations d’achats, sur les permissions ou les refus d’embauchage individuel, sur la rénovation des installations, etc…
L’URGENCE, LE COEUR DU SYSTÈME DE SOINS
Sans prétendre à une définition exhaustive de l’urgence, on pourrait la décrire (dans le domaine des soins) comme toute situation de santé imprévue et requérant une intervention rapide pour éviter la détérioration de la santé ou la perte de la vie. On n’a qu’à visiter les services d’urgence des hôpitaux pour constater la fréquence de ces situations et l’ampleur des moyens consacrés à cette fin. Malgré l’envergure de l’organisation de tels services, il y subsiste de sérieuses lacunes et ni la population, ni les professionnels ni les établissements ne sont satisfaits de la présente situation. Aussi nous apparaît-il approprié d’examiner les principaux problèmes reliés aux urgences et d’entrevoir les améliorations prévisibles ou désirables…
L’HOMME VS L’ORGANISATION
L’HOMME ET L’ORGANISATION
Afin de mieux comprendre la relation entre l’individu et l’organisation, décrivons d’abord leurs caractéristiques majeures. Sans prétendre être exhaustif, nous pouvons retenir que l’individu se caractérise par:
- l’autonomie : il est à la fois libre et dépendant des autres.
- des limites: sa personnalité et son potentiel lui sont propres et comportent des limites, source importante de son individualité.
- l’auto-protection: parce qu’il est à la fois autonome et limité, l’homme
se protège contre toute atteinte à son individualité et à ses besoins. - l’évolution : son indépendance croît, son comportement varie, ses expériences l’enrichissent.
D’autre part, si l’on jette un bref coup d’œil sur l’organisation ou la systématisation, on y retrouve :
- la logique, comme fondement premier de l’interdépendance de chaque
partie d’un système. - la rigidité, comme fruit des définitions et des précisions inhérentes à
tout système. - l’efficacité, comme objectif et critère de l’organisation…
DESCHÊNES Jean-Claude, L’homme vs l’organisation – L’hôpital d’aujourd’hui, mars 1968, pp. 10-12
LES RELATIONS PUBLIQUES, UNE RESPONSABILITÉ HOSPITALIÈRE À RANIMER
Dans notre dernier « ordre du jour», nous avons défini la nature de l’ad.siptation et nous avons exposé le besoin de constante adaptation des individus et des institutions à la société. Nous avons conclu en décrivant les relations publiques comme une caractéristique de notre société et de notre temps et surtout comme un des principaux instruments d’adaptation des institutions…