POUR DE BONS BUDGETS, D’ABORD DES PLANS

BUDGETOPHILE ET NON BUDGETOMANE
« Les techniques savantes de préparation des budgets ne suffisent pas à
annoncer de bonnes décisions et à éviter les mauvaises». Cette phrase ne vise pas à minimiser l’importance des budgets mais plutôt à illustrer qu’ils sont essentiellement des outils et non des fins. Il est évident, surtout depuis l’avènement de l’assurance-hospitalisation, que les hôpitaux ont intégré cet outil administratif dans leur fonctionnement. Et c’est un grand bien car le budget oblige à la réflexion et à l’analyse avant de procéder à l’action…

DESCHÊNES Jean-Claude, Pour de bons budgets, d’abord des plans – L’hôpital d’aujourd’hui, mars 1969, pp. 10-11

PLAIDOYER POUR LA DÉCENTRALISATION

Il paraît s’éloigner de plus en plus le temps où les hospitaliers plaidaient la nécessité de l’autonomie des hôpitaux. On parle maintenant d’un service public, d’un réseau d’établissements, d’un système hospitalier provincial.

Des projets et des rumeurs qui persistent et des faits de plus en plus nombreux illustrent la tendance de Québec à centraliser l’administration des hôpitaux. On est déjà très loin de l’initial concept d’assurance. Ainsi, on avait déjà une centralisation (nécessaire) des négociations collectives. S’ajoutent maintenant les décisions exécutoires de Québec sur la rémunération individuelle des cadres, sur les autorisations d’achats, sur les permissions ou les refus d’embauchage individuel, sur la rénovation des installations, etc…

DESCHÊNES Jean-Claude, Plaidoyer pour la décentralisation – L’hôpital d’aujourd’hui, mai 1968, pp. 10-14

L’HOMME VS L’ORGANISATION

L’HOMME ET L’ORGANISATION
Afin de mieux comprendre la relation entre l’individu et l’organisation, décrivons d’abord leurs caractéristiques majeures. Sans prétendre être exhaustif, nous pouvons retenir que l’individu se caractérise par:

  • l’autonomie : il est à la fois libre et dépendant des autres.
  • des limites: sa personnalité et son potentiel lui sont propres et comportent des limites, source importante de son individualité.
  • l’auto-protection: parce qu’il est à la fois autonome et limité, l’homme
    se protège contre toute atteinte à son individualité et à ses besoins.
  • l’évolution : son indépendance croît, son comportement varie, ses expériences l’enrichissent.

D’autre part, si l’on jette un bref coup d’œil sur l’organisation ou la systématisation, on y retrouve :

  • la logique, comme fondement premier de l’interdépendance de chaque
    partie d’un système.
  • la rigidité, comme fruit des définitions et des précisions inhérentes à
    tout système.
  • l’efficacité, comme objectif et critère de l’organisation…

DESCHÊNES Jean-Claude, L’homme vs l’organisation – L’hôpital d’aujourd’hui, mars 1968, pp. 10-12

LES RELATIONS PUBLIQUES, UNE RESPONSABILITÉ HOSPITALIÈRE À RANIMER

Dans notre dernier « ordre du jour», nous avons défini la nature de l’ad.siptation et nous avons exposé le besoin de constante adaptation des individus et des institutions à la société. Nous avons conclu en décrivant les relations publiques comme une caractéristique de notre société et de notre temps et surtout comme un des principaux instruments d’adaptation des institutions…

DESCHÊNES Jean-Claude, Les relations publiques – une responsabilité hospitalière à ranimer – L’hôpital d’aujourd’hui, juillet 1967, pp. 10-13

LES MANUELS DE GESTION : SOURCE D’ORDRE

En novembre, nous écrivions que les écrits administratifs constituent à la fois un outil de progrès, un gage d’équité et un signe de courage. Ce mois-ci, nous aimerions expliciter l’emploi des «manuels administratifs» à cette fin. Par «manuel», nous entendons un document de base, un ouvrage de référence d’usage fréquent, périodiquement mis à jour. Il s’agit en somme d’un livre à feuilles amovibles. Un «manuel de gestion» est celui qui sert couramment de guide aux directeurs et aux chefs de service pour les pratiques administratives d’une même institution…

DESCHÊNES Jean-Claude, Les manuels de gestion – sources d’ordre et de compréhension – L’hôpital d’aujourd’hui, décembre 1967, pp. 10-11