PRINCIPES D’EFFICACITÉ POUR LA FORMATION DES CADRES

Vu l’expansion et la complexité croissante de l’administration et des affaires sociales, la formation et le perfectionnement des cadres sont déjà reconnus par tous comme une nécessité vitale. Toutefois, plusieurs questions surgissent quant à la réalisation concrète des programmes. Quels sont les organismes habilités à participer à cette activité? Quelle est la part des établissements universitaires, collégiaux, gouvernementaux, hospitaliers, professionnels? À quel niveau des établissements accorder priorité ? Comment financer de telles activités ?…

DESCHÊNES Jean-Claude, Principes d’efficacité pour la formation des cadres – L’hôpital d’aujourd’hui, octobre 1971, pp. 10-11

POUVONS-NOUS ÊTRE DES DÉSENGAGÉS ?

L’engagement
L’engagement, nous dit Larousse, c’est le fait d’intervenir et de prendre parti dans les problèmes de l’époque. L’engagement n’est pas activisme, énervement, agitation. Être engagé n’est pas synonyme de révolutionnaire ou d’accusateur du « système». Être engagé, c’est plutôt accomplir une démarche positive, dynamique. «S’engager» ne signifie-t-il d’ailleurs pas «promettre»? L’engagement personnel est un geste concret et non une rêverie de dilettante ; c’est une action visible et non une chimère sentimentale. Être engagé, c’est se mettre au service d’une idée ou d’une cause, en payant de sa personne. Et cet engagement devient social lorsque la cause servie est une des préoccupations en cours dans la société. Telles sont, par exemple, la lutte à la pauvreté, les campagnes contre le chômage ou pour une habitation saine, les mouvements en faveur de l’éducation permanente et du recyclage ou encore les efforts organisés en faveur de
l’hygiène dans les secteurs défavorisés…

DESCHÊNES Jean-Claude, Pouvons-nous être des désengagés [p. interrog] – L’hôpital d’aujourd’hui, mars 1972, pp. 8-9

L’URGENCE, LE COEUR DU SYSTÈME DE SOINS

Sans prétendre à une définition exhaustive de l’urgence, on pourrait la décrire (dans le domaine des soins) comme toute situation de santé imprévue et requérant une intervention rapide pour éviter la détérioration de la santé ou la perte de la vie. On n’a qu’à visiter les services d’urgence des hôpitaux pour constater la fréquence de ces situations et l’ampleur des moyens consacrés à cette fin. Malgré l’envergure de l’organisation de tels services, il y subsiste de sérieuses lacunes et ni la population, ni les professionnels ni les établissements ne sont satisfaits de la présente situation. Aussi nous apparaît-il approprié d’examiner les principaux problèmes reliés aux urgences et d’entrevoir les améliorations prévisibles ou désirables…

DESCHÊNES Jean-Claude, L’urgence – le coeur du système de soins – L’hôpital d’aujourd’hui, mai 1971, pp. 10-12

LE PHARMACIEN, REFLET DE LA RÉFORME EN COURS

La publication d’une analyse économique sur la distribution des médica.
ments, le conflit ouvert entre le Collège des pharmaciens et quelques pharmacies commerciales, la promesse officielle du gouvernement provincial d’nstaurer bientôt l’assistance-médicaments et la large diffusion de ces événements dans les journaux ont contribué à sensibiliser tout le Québec à la complexité et à l’importance du médicament dans la société. Cette actualité rappelle les débats de l’automne 1963 où le Collège des pharmaciens avait vivement réagi à l’intention de la ville de Montréal d’octroyer des permis pour des distributrices automatiques de médicaments. Encore aujourd’hui, on retrouve les tenants de la sécurité d’une part et ceux du rendement économique d’autre part…

DESCHÊNES Jean-Claude, Le pharmacien, reflet de la réforme en cours – L’hôpital d’aujourd’hui, mars 1971, pp. 8-9

LE PERFECTIONNEMENT EN VAUT-IL LA PEINE?

À d’aucuns, cette question paraîtra saugrenue, voire inutile. Il importe toutefois de se la poser, ne serait-ce que pour clarifier ce que visent les efforts de perfectionnement dans nos milieux respectifs .
Bien que nous vivions à l’ère de « la diplômite », notre propos exclut toute discussion sur les vertus, les mérites ou les erreurs des jugements fondés sur les doctorats, les « licences», les diplômes, les certificats, les attestations, etc. Ce nouveau rideau de fer, ou plutôt «rideau de papier» mériterait, à lui seul, un éditorial…

DESCHÊNES Jean-Claude, Le perfectionnement en vaut-il la peine [p. interrog] – L’hôpital d’aujourd’hui, décembre 1971, pp. 10-11