Les commentaires et les propositions du présent texte ne portent que sur certains aspects du projet de loi 127. Ainsi, il n’y est pas question de nombreux articles, par ailleurs importants, dont la composition des conseils d’administration (nombre et provenance, indépendance, cooptation, profils des compétences) non plus que les comités
obligatoires.
Catégorie : Santé + Services sociaux
PLAIDOYER POUR LA DÉCENTRALISATION
Il paraît s’éloigner de plus en plus le temps où les hospitaliers plaidaient la nécessité de l’autonomie des hôpitaux. On parle maintenant d’un service public, d’un réseau d’établissements, d’un système hospitalier provincial.
Des projets et des rumeurs qui persistent et des faits de plus en plus nombreux illustrent la tendance de Québec à centraliser l’administration des hôpitaux. On est déjà très loin de l’initial concept d’assurance. Ainsi, on avait déjà une centralisation (nécessaire) des négociations collectives. S’ajoutent maintenant les décisions exécutoires de Québec sur la rémunération individuelle des cadres, sur les autorisations d’achats, sur les permissions ou les refus d’embauchage individuel, sur la rénovation des installations, etc…
LE QUÉBEC ET L’ASSURANCE-SANTÉ
« La façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne» (Corneille, Le Menteur)
« La dispute est d’un grand secours ; sans elle, on dormirait toujours. » (La Fontaine, Le Chat et le Renard)
PRÉAMBULE
Les deux apophtegmes d’entrée indiquent l’esprit de ce court exposé et en situent le sens. Nous ne voulons ni ne pouvons clore dans un article un
sujet aussi vaste et complexe que l’assurance-santé. Beaucoup d’émotions ont toujours animé les débats sur cette question. Et ce, non seulement au
Québec mais dans toutes les régions du monde où l’on s’est un jour posé la question de l’assurance-santé. Il faut ajouter que beaucoup d’intérêts ont
aveuglé et séparé les débattants. Ainsi la plupart des médecins s’opposent généralement à toute forme d’étatisation de la médecine tandis qu’au
contraire les hauts fonctionnaires rattachés à la santé et aux problèmes sociaux de même que les travailleurs sociaux et les professions similaires réclament souvent la nécessité pour l’État de résoudre les problèmes de la maladie par une intervention directe et généralisée…
LE PHARMACIEN, REFLET DE LA RÉFORME EN COURS
La publication d’une analyse économique sur la distribution des médica.
ments, le conflit ouvert entre le Collège des pharmaciens et quelques pharmacies commerciales, la promesse officielle du gouvernement provincial d’nstaurer bientôt l’assistance-médicaments et la large diffusion de ces événements dans les journaux ont contribué à sensibiliser tout le Québec à la complexité et à l’importance du médicament dans la société. Cette actualité rappelle les débats de l’automne 1963 où le Collège des pharmaciens avait vivement réagi à l’intention de la ville de Montréal d’octroyer des permis pour des distributrices automatiques de médicaments. Encore aujourd’hui, on retrouve les tenants de la sécurité d’une part et ceux du rendement économique d’autre part…
LA LIGNE DE FEU, C’EST LE NURSING
Dans «Principes fondamentaux des soins infirmiers», Virginia Henderson
écrit: «Le rôle essentiel de l’infirmière est d’aider l’individu, malade ou en santé, au maintien ou au recouvrement de la santé (ou à l’assister dans ses derniers moments) par l’accomplissement .de tâches dont il s’acquitterait lui-même s’il en avait la force, la volonté ou s’il possédait les connaissances voulues, et de remplir ces fonctions de façon à l’aider à reconquérir son indépendance le plus rapidement possible »…