COMMENTAIRES ET PROPOSITIONS CONCERNANT CERTAINS ARTICLES DU PROJET DE LOI 127

Les commentaires et les propositions du présent texte ne portent que sur certains aspects du projet de loi 127. Ainsi, il n’y est pas question de nombreux articles, par ailleurs importants, dont la composition des conseils d’administration (nombre et provenance, indépendance, cooptation, profils des compétences) non plus que les comités
obligatoires.

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PLAIDOYER POUR LA DÉCENTRALISATION

Il paraît s’éloigner de plus en plus le temps où les hospitaliers plaidaient la nécessité de l’autonomie des hôpitaux. On parle maintenant d’un service public, d’un réseau d’établissements, d’un système hospitalier provincial.

Des projets et des rumeurs qui persistent et des faits de plus en plus nombreux illustrent la tendance de Québec à centraliser l’administration des hôpitaux. On est déjà très loin de l’initial concept d’assurance. Ainsi, on avait déjà une centralisation (nécessaire) des négociations collectives. S’ajoutent maintenant les décisions exécutoires de Québec sur la rémunération individuelle des cadres, sur les autorisations d’achats, sur les permissions ou les refus d’embauchage individuel, sur la rénovation des installations, etc…

DESCHÊNES Jean-Claude, Plaidoyer pour la décentralisation – L’hôpital d’aujourd’hui, mai 1968, pp. 10-14

LE PHARMACIEN, REFLET DE LA RÉFORME EN COURS

La publication d’une analyse économique sur la distribution des médica.
ments, le conflit ouvert entre le Collège des pharmaciens et quelques pharmacies commerciales, la promesse officielle du gouvernement provincial d’nstaurer bientôt l’assistance-médicaments et la large diffusion de ces événements dans les journaux ont contribué à sensibiliser tout le Québec à la complexité et à l’importance du médicament dans la société. Cette actualité rappelle les débats de l’automne 1963 où le Collège des pharmaciens avait vivement réagi à l’intention de la ville de Montréal d’octroyer des permis pour des distributrices automatiques de médicaments. Encore aujourd’hui, on retrouve les tenants de la sécurité d’une part et ceux du rendement économique d’autre part…

DESCHÊNES Jean-Claude, Le pharmacien, reflet de la réforme en cours – L’hôpital d’aujourd’hui, mars 1971, pp. 8-9

LA LIGNE DE FEU, C’EST LE NURSING

Dans «Principes fondamentaux des soins infirmiers», Virginia Henderson
écrit: «Le rôle essentiel de l’infirmière est d’aider l’individu, malade ou en santé, au maintien ou au recouvrement de la santé (ou à l’assister dans ses derniers moments) par l’accomplissement .de tâches dont il s’acquitterait lui-même s’il en avait la force, la volonté ou s’il possédait les connaissances voulues, et de remplir ces fonctions de façon à l’aider à reconquérir son indépendance le plus rapidement possible »…

DESCHÊNES Jean-Claude, La ligne de feu, c’est le nursing – L’hôpital d’aujourd’hui, janvier 1972, pp. 8-9

GHETTO, TOUR D’IVOIRE OU SOCIÉTÉ ?

Tout comme d’autres secteurs de la vie sociale, le milieu de la santé a ses
ghettos et ses tours d’ivoire. Ce sont là deux formes d’isolement: le premier est un isolement forcé, le second est choisi. Ces deux images nous sont venues à l’esprit à l’occasion de l’éclatement en public de deux crises, celle de quelques établissements dits « hôpitaux chroniques » et celle de l’organisation psychiatrique au Québec et notamment à Montréal…

DESCHÊNES Jean-Claude, Ghetto, tour d’ivoire ou société [p. interrog] – L’hôpital d’aujourd’hui, juin 1971, pp. 10-11